Paroles – Cachets Nocturnes

Cellule d’Humanité

Cesse de comparer,
Une vie, une destinée.
Accepte ta nature,
Créé toi une ouverture.
Ose un nouveau départ,
Puissant comme le jaguar

Suis les joies éclatantes
Qui s’offrent sur la pente
De ce chemin tracé
Tout droit vers le sommet.
Le vide n’est qu’illusion,
Entend rugir le lion.

Indissociables consciences,
D’entités en errance,
Perdues dans l’immensité
De cette voie lactée sidérante.
Rejoins ta destinée,
Cellule d’humanité.
Ressens cette unité,
Cellule d’humanité.

Ai confiance en tes choix,
Toi seul peut être toi.
Ecoute cette petite voix
Qui te porte au-delà,
Au-delà des attentes,
Vers un futur d’Atlante.

Fais de ton mieux avance,
Assume ta différence.
Joue ton rôle prolifère,
Exprime ton caractère.
Vois au-delà du noir,
Traverse le miroir.

Envole-toi très haut,
Avec tes potes les oiseaux,
Direction le soleil,
Étincelle originelle.
Tu reviens flamboyant,
Partage cet élan.

Indissociables consciences,
D’entités en errance,
Perdues dans l’immensité
De cette voie lactée sidérante.
Rejoins ta destinée,
Cellule d’humanité.
Ressens cette unité,
Cellule d’humanité.

Chemin créatif

S’extraire de l’existant,
S’élever du néant,
Sentir l’excitation du neuf,
Saisir à temps le bluff.

Transformer l’idée
En mots sur le papier,
Se succédant en rythme,
Ensemble formant un hymne.

Faire abstraction,
Abstraction consciente,
Des œuvres de tes aînés,
Impossibles à effacer.
Influences présentes,
Impossibles à effacer.

La table rase est là,
Accessible à tout moment.
Elle n’attend que toi.
Chemine calmement,
Chemine calmement.

Incantation poétique

Je suis un poète du bonheur.
J’écris des mains,
J’écris du cœur.

Je suis un poète de la joie.
J’écris pour moi,
J’écris pour toi.

Vers lyriques cachant des fauves,
Strophes organiques naissant du ciel,
Mots concassés aux couleurs mauves
Me traversent sans appel.

Un par un ou par troupeau,
Jaillissant hors du stylo,
Torrent de vie inanimée
prenant forme dans ta psyché.

Je suis un poète musicien.
J’écris des notes,
J’écris des liens.

Je suis un poète invisible.
J’écris le vent,
J’écris des chants.

Mélodie de phare lointain
Éclairant les navires perdus.
Ritournelle répétée sans fin
Essorant les âmes déchues.

Rythme effréné de bouc en rut,
Lenteur moite d’eucalyptus.
Laisse œuvrer le joyau brut
Illuminer tes particules.

Sombre Visage

Je cerne tes dires
Qui servent de murailles
Et rayent l’avenir.
L’ironie te suis,
Le réel tu fuis,
Tel un train qui déraille.

Je perçois le sens
Qui échappe à tes yeux
Et signale ton absence.
Fixe sur tes acquis,
Par l’alcool étourdi,
Tu oublies ton essence.

Sombre Visage,
Souffle sur ces nuages
Qui te maintiennent en cage,
Sombre Visage.

Je ressens la haine
Qui s’empare de toi,
Fait bouillir tes veines,
D’un rouge écarlate.
Ta colère éclate,
Se déverse sur moi.

Je vois qui tu es,
Un faux désinvolte,
Tu souffres en secret
De tous ces mensonges.
L’obscur te ronge,
Te plonge dans une grotte.

Sombre Visage,
Tourne la page,
Et quitte cette rage,
Sombre Visage.

Je devine tes pensées,
La fièvre et l’ailleurs
Se lisent sur tes traits.
Ton sombre visage
Noie ton personnage
Qui coule et se meurt.

Je pleure ta vie,
Comme tu la perçois,
Quand tu la décris.
Tu as fait le plein,
D’objets d’apparat.
Il te manque l’amour,
L’unique, le tien, de toi.

Danse pour oublier

Danse pour oublier,
Pour chasser les influx,
De tes doigts, prisonniers.

Danse pour oublier,
Pour faire disparaître,
De ton monde ce passé.

Danse pour oublier,
Pour laver de bonheur
Cette carcasse blessée.

Danse pour oublier,
Ces bleus de ton âme
De ce corps oxydé.

Danse, Danse, Danse, Danse, Danse,
Sans aucune raison,
Juste pour la passion.

Danse pour célébrer,
La vie tout autour
Qui t’as régénéré.

Danse pour célébrer,
La nature et l’amour
Que tu sais exprimer.

Danse pour célébrer
Le soleil qui réchauffe
Et nourrit tes idées.

Danse pour célébrer,
La grandeur de la Terre
Sur laquelle repose tes pieds.

Danse, Danse, Danse, Danse, Danse,
Sans aucune raison,
Juste pour la passion,
Jusqu’à transformation.

Je flotte

Une nuit trop courte, le jour commence.
Mon corps absent doucement s’éveille.
Yeux entrouverts, je vois le ciel,
Teintes de bleu, couleurs d’hiver.
Des chants d’oiseaux qui m’interpellent,
Un soleil rose sort de la mer.
Hors de mon lit, je m’émerveille
De cette vie, partout qui danse.

Le temps passe et je flotte.
La journée flotte et je passe.
Infini cycle de vies,
Vies vécues inouïes.

Vient le midi, vient l’appétit,
Je fais le plein d’oxygène frais.
En face de moi, légumes et fruits,
Tomates, bananes, kiwis sucrés.
Rouge, vert et jaune en harmonie
Rejoignent mon corps en un éclair
Symbiose achevée, clarté d’esprit.

Le temps passe et je flotte.
La journée flotte et je passe.
Infini cycle de vies,
Vies vécues inouïes.

Fin de journée, je m’interroge
Sur l’être humain en général.
Aspirations, petits détails,
A quoi penses-tu quand vient le soir?
Quand vient la nuit, quand tout déraille.
Une page blanche, un grand trou noir,
Des visions folles, des vagues calmes
T’emmènent loin, loin du rivage.
Très loin, très très loin.

Football Flower

Je joue au foot avec des fleurs.
Neymar me fait la passe, je suis buteur.
Je joue au foot avec des fleurs.
La mer monte plus vite qu’un ascenseur.

Football Flower, balle de pétales de toutes les couleurs.
Football Flower, le bouquet parfume tous les joueurs.
Football Flower, on s’amuse jusqu’à la dernière heure.

Je nage dans l’eau mêlée aux pleurs.
Les femmes et les enfants affichent leurs peurs.
Je nage dans l’eau mêlée aux pleurs.
Les hommes cachent leurs larmes dans leur cœur.

Football Flower, balle de pétales de toutes les couleurs.
Football Flower, dernier match avant l’ultime lueur.

La nuit, les hommes meurent.
Les vagues contenues le jour déferlent sur leur feu intérieur.
La nuit, les hommes meurent.
Noyés par leurs orgueils ravageurs.

Football Flower, j’entends s’éteindre la clameur.
Football Flower, j’entends s’éteindre la clameur.
Football Flower, j’entends s’éteindre la clameur.

Mystérieuses professions

J’aiguise ma plume (x2)
J’aiguise ma plume et façonne des trésors.
L’encre coule, coule, coule et s’impriment des pépites.
Chercheur d’or intérieur (x2)
Sans relâche, je dégage les chaires mortes.

Chasseur de pensées mécaniques (x2)
D’une ligne assassine, je les élimine.
Elles s’estompent, s’effacent et finissent en ruines.

Terrain dégagé,
Fondations à consolider.
Les murs montent, montent, montent et s’érige la vie.
Sculpteur de corps invisibles (x2)
Habile, de mes mains, je bâtis mon édifice.

Architecte de mon énergie (x2)
J’analyse la force qu’elle mobilise.
Je schématise le subtil et atteins la maîtrise.

J’affûte mes sens (x2)
Concentration optimale, relaxation sidérale.
Les silhouettes vont, viennent, partent et reviennent.
Recenseur d’humanité (x2)
J’attends, je guette, j’observe la fourmilière.

Narrateur des histoires illisibles (x2)
D’une voix pleine, à la surface les ramène.
Le décor se plante et j’arpente les sens qui proposent des saveurs différentes.

Migration continue,
Flux constants à orienter.
Les couleurs changent, changent, changent et la palette s’élargit.
Impressionniste du mouvement (x2)
Sous mes doigts, mes pinceaux papillonnent.

Avant-gardiste éclairé (x2)
Mes toiles illuminent toutes les directions. Je mélange les mots, les sons, malaxe les formes, les tons.

Rêve de nuit

Yeux dans les yeux, elle pleure et s’enfuit.
Lui reste là, immobile et surpris.

Ses iris bleus, glacés,
Ont fait jaillir des larmes bloquées.
Contenues depuis trop longtemps,
Elles coulent à torrent.

Son regard de chat paisible
Purifie ceux qui le fixent.
Ignorant les maléfices,
Il libère l’inaccessible.

Don irréel, bénédiction,
Instantané, hors de raison.

Subsiste alors une question,
N’était-ce qu’un rêve de nuit?
N’était-ce qu’un rêve de nuit?
N’était-ce qu’un rêve de nuit?

Cachet nocturne

Je ne fais pas d’art
Mais de la médecine.
Mon son a l’effet de la pénicilline.

Sans injection,
Il s’infiltre et glisse
Via tes tympans,
Par tous tes orifices.

Cellules atteintes,
Sans douleur aucune,
Il éradique
Les inopportunes.

C’est un cachet nocturne,
Fleming dort,
J’observe la lune.

Je goûte à ce cachet nocturne,
Qui me transporte
Jusqu’à la lagune.

J’écoute ce cachet nocturne.
Je me sens fort,
J’attends la fortune.

J’écris des textes
Gorgés de vitamines.
Ma voix réveille
Comme l’adrénaline.

Ses vibrations
Ondulent et te touchent,
Te raniment, puissantes
Comme un bouche à bouche.

Ton cœur bat,
Retrouve son rythme
D’enfant roi,
Ai foi en ce mythe.

C’est un cachet nocturne.
Je m’envole
Au dessus des dunes.

Je goûte à ce cachet nocturne,
Organique,
Soyeux comme une plume.

J’écoute ce cachet nocturne.
Je me sens fort,
J’attends la fortune.

C’est un cachet nocturne.
Je m’envole
Au dessus des dunes.

Je goûte à ce cachet nocturne,
Organique,
Soyeux comme une plume.

J’écoute ce cachet nocturne.
Je me sens fort,
J’attends la fortune.


Nuit de Février

Les liens entre les voies se sont effacés.
Les voix de tous les miens désirent être explorées.

Sans effort, hors sentier, dans une mer éclatée,
Je défie les montagnes de l’adversité.

A coup de bâtons morts, de mots sur le papier,
J’étouffe les cris aigus qui m’entre-dévoraient.

J’écoute le vent d’hiver souffler sur Février.
J’écoute le vent d’hiver souffler sur Février.

Je ne sens plus mon corps, pénombre étoilée,
Étendu sur mon lit, chaire blanche esseulée,
Qui dans tous les sens, cette nuit, s’est retournée,
Évacuant la bile des traumas passés.

Rêves en semi-conscience de pouvoir affirmé,
Voyages interstellaires dans la nuit agitée,
J’ai entendu parler les arbres dénudés.

J’écoute le vent d’hiver souffler sur Février.
J’écoute le vent d’hiver souffler sur Février.